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Au moment où la situation sanitaire se dégrade sur l'ensemble du territoire, Romuald Yernaux, Directeur Général des Flammes, se dit préoccupé et en appelle au bon sens. Pour lui, le championnat de LFB doit être suspendu.
Une première sortie courageuse au sujet du COVID-19 il y a quelques jours, avait fait réagir le microcosme du basket féminin.
Aujourd'hui, Romuald Yernaux persiste et signe. Pour lui, il faut suspendre le championnat pour préserver à la fois la santé des personnes, mais aussi la santé économique des clubs.
Un point de vue conforté ce week-end, par la détection d'un cas positif et de plusieurs suspicions au sein de l'effectif carolo.
"Tout le monde veut voir son équipe, mais elle est composée de gens, pas de robots. Les joueuses ont des numéros comme des robots, mais au-dessus, il y a leur nom de famille. Ce sont des êtres humains. La situation sanitaire se dégrade fortement, tout le monde essaye de lutter contre la propagation du virus. Mais nous, on nous dit de jouer ?".
Un paradoxe qui vient faire s'opposer les mesures sanitaires prises par l'État et le protocole fédéral.
" Il faut arrêter. On va en opposition aux restrictions annoncées par l'Etat. Va expliquer aux bars, aux restaurateurs, aux chefs d'entreprise, qu'eux doivent fermer ou n'ouvrir que pendant la journée, pendant que nous, on a un cas positif, on est cas contact, mais on continue notre activité qui consiste à faire venir des gens dans une salle de basket ? Si ce n'est pas marcher sur la tête... En moins d'une semaine et suite aux derniers matchs organisés à l'Arena, c'est pas moins de 12 personnes qui ont été déclarées positives au COVID-19. Joueuses, salariés, bénévoles."
Ce qui revient à dire que de continuer dans ces conditions, c'est aujourd'hui prendre des risques de santé publique.
Un autre risque, lui aussi mis en avant par le DG des Flammes, est celui économique.
" Il commence à y avoir des matches à huis clos en Ligue Féminine, en Jeep Elite et dans d'autres sports... C'est une catastrophe économique pour les clubs. Il faut réagir maintenant. On a l'impression qu'on est un troupeau au bord d'une falaise et qu'on attend que deux ou trois tombent avant de réagir..."
C'est à la Fédération et à la Ligue que la balle est renvoyée. La situation sanitaire évoluant quotidiennement, nul doute que le bon sens pourrait prendre le pas sur le "Jouer à tout prix".
